Peinture

Théodore Rousseau

Un labeur infini

1820–1861

Nous nous sommes arrêtés devant une importante toile de Rousseau qui représente magnifiquement une allée de chênes énormes. Après un temps d’admiration, j’observai avec quelle conscience et quelle patience, le peintre, sans rien perdre du grand effet des masses de feuillage, avait exécuté le détail infini ou produit l’illusion suffisante de ce détail au point de faire penser à un labeur infini.

[…]

Le fait est que l’on ne s’amuse guère plus de cette laborieuse sorte, et je n’avais que naïvement traduit la répugnance croissante des hommes pour tout travail d’allure monotone ou qui doit s’accomplir par actes peu différents longtemps répétés. La machine a exterminé la patience.

Un labeur infini
Un pré bordé d'arbres, c.1845
Un labeur infini
Un village dans une vallée, c.1820
Un labeur infini
La mare, 1855
Un labeur infini
Un matin d'été tôt dans la forêt de Fontainebleau, 1861
Un labeur infini
Paysage panoramique près de la rivière Moselle, c.1830
Un labeur infini
Ruisseau de montagne en Auvergne, 1830
Un labeur infini
Un marais dans les Landes, c.1844
Un labeur infini
Givre, 1845
Un labeur infini
Route dans le Jura, c.1830
Un labeur infini
Ferme dans les Landes, c.1852
Un labeur infini
Un arbre dans la forêt de Fontainebleau, c.1840
Un labeur infini
Sous les bouleaux, soir, 1843
47°00'00.0"N 2°00'00.0"E

Lieu: France

Collection: Metropolitan Museum of Art - National Gallery of Art - The Walters Art Museum - The Clark Art Institute - Victoria and Albert Museum - Toledo Museum of Art
Texte: Paul Valéry, Pièces sur l’art, 1931


Publié: Mars 2025
Catégorie: Peinture