Théodore Rousseau
Un labeur infini
1820–1861
Nous nous sommes arrêtés devant une importante toile de Rousseau qui représente magnifiquement une allée de chênes énormes. Après un temps d’admiration, j’observai avec quelle conscience et quelle patience, le peintre, sans rien perdre du grand effet des masses de feuillage, avait exécuté le détail infini ou produit l’illusion suffisante de ce détail au point de faire penser à un labeur infini.
[…]
Le fait est que l’on ne s’amuse guère plus de cette laborieuse sorte, et je n’avais que naïvement traduit la répugnance croissante des hommes pour tout travail d’allure monotone ou qui doit s’accomplir par actes peu différents longtemps répétés. La machine a exterminé la patience.












Lieu: France
Collection: Metropolitan Museum of Art - National Gallery of Art - The Walters Art Museum - The Clark Art Institute - Victoria and Albert Museum - Toledo Museum of Art
Texte: Paul Valéry, Pièces sur l’art, 1931
Publié: Mars 2025
Catégorie: Peinture